Club de lecture
Vous aimez la littérature ? Vous apprenez le français ou vous êtes francophones ? Découvrez chaque mois un·e auteur·e francophone, classique ou contemporain·e autour d’une lecture et d’une discussion.
5$ par séance, gratuit pour les membres et étudiants de l’AFO (niveau de français B1 conseillé).
SÉANCES PROCHAINES :
Découvrez notre programme de la saison 2024-2025
SAMEDI, 25 janvier « Veiller sur elle »
Résumé: Au grand jeu du destin, Mimo a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierre sans envergure. Mais il a du génie entre les mains. Toutes les fées ou presque se sont penchées sur Viola Orsini. Héritière d’une famille prestigieuse, elle a passé son enfance à l’ombre d’un palais génois. Mais elle a trop d’ambition pour se résigner à la place qu’on lui assigne. Ces deux-là n’auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Viola et Mimo ne peuvent ni vivre ensemble, ni rester longtemps loin de l’autre. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l’Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s’il doit perdre Viola ? Un roman plein de fougue et d’éclats, habité par la grâce et la beauté.
SAMEDI, 22 février « L’odeur du café »
Résumé: Dans une prose d’une douce sensualité, Dany Laferrière fait revivre le monde grouillant d’humanité et de chaleur du village de Petit-Goâve, en Haïti, où il a passé son enfance. L’univers un peu magique du garçon de dix ans est dominé par la figure de sa grand-mère, Da, qui aime tant le café.
«J’ai écrit ce livre surtout pour cette seule scène qui m’a poursuivi si longtemps : un petit garçon assis aux pieds de sa grand-mère sur la galerie ensoleillée d’une petite ville de province. Bonne nuit, Da!».
SAMEDI, 29 mars « Bonheur d’occasion »
Résumé: Dans le quartier montréalais de Saint-Henri, un peuple d’ouvriers et de petits employés canadiens-français est désespérement en quête de bonheur. Florentine croit avoir trouvé le sien dans l’amour ; Rose-Anna le cherche dans le bien-être de sa famille ; Azarius fuit dans le rêve ; Emmanuel s’enrole ; Jean entreprend son ascension sociale. Chacun, à sa manière, invente sa propre voie de salut et chacun, à sa manière, échoue. Mais leur sort est en même temps celui de million d’autres, non seulement à Montréal mais partout ailleurs, dans un monde en proie à la guerre.
SAMEDI, 2 avril « Sarah, Suzanne et l’écrivain »
Résumé: Sarah a confié l’histoire de sa vie à un écrivain qu’elle admire, afin qu’il en fasse un roman. Dans ce roman, Sarah s’appelle Susanne. Au départ de ce récit, Susanne ne se sent plus aimée comme autrefois. Chaque soir, son mari se retire dans son bureau, la laissant seule avec leurs enfants. Dans le même temps, elle s’aperçoit qu’il possède soixante-quinze pour cent de leur domicile conjugal. Troublée, elle demande à son époux de rééquilibrer la répartition et de se montrer plus présent, en vain. Pour l’obliger à réagir, Susanne lui annonce qu’elle va vivre ailleurs quelque temps. Cette décision provoquera un enchaînement d’événements aussi bouleversants qu’imprévisibles… Réflexion sur le lien troublant et mystérieux qui peut apparaître entre lecteurs et écrivains, ce roman puissant, porté par la beauté de son écriture, fait le portrait d’une femme qui cherche à être à sa juste place, quelque périlleux que puisse être le chemin qui y mène.
SAMEDI, 31 mai « La vie devant elles »
Résumé: Qu’ont en commun la culture sami en Norvège, le vélo comme instrument de libération des femmes au Ghana et le sort des milliers de sangliers qui envahissent les rues de Berlin ? Ces questions, et d’autres, sont au cœur des préoccupations qui animent Claire, Ariane et Isa, trois sœurs, des jeunes femmes toutes aussi nomades et curieuses l’une que l’autre.
Chacune à sa façon, elles prennent place dans le monde, interrogeant bien sûr l’amour, la famille, la carrière, mais aussi et surtout elles inscrivent leur parcours dans un univers de plus en plus marqué par la cohabitation des races et la variété des cultures, par des questions de justice sociale et d’écologie. Interpelées, elles prennent part aux débats et défendent avec vivacité les causes qui leur tiennent à cœur.
SAMEDI, 21 juin « Edition estivale »
Chacun ramène son livre : discussions plus libres, recommandations littéraires.
SÉANCES PRÉCÉDENTES :
SAMEDI, 30 novembre « Montréal-nord »
Résumé: C’est l’histoire d’une petite fille trop sensible nommée Mariana, mais aussi un touchant hommage à l’univers qui l’a définie : le quartier où elle a vécu, les familles immigrantes qu’elle a côtoyées, les enseignants qui l’ont inspirée, et aussi les lieux enchanteurs (pour une enfant) qu’elle a fréquentés, tels le Club argentin, le cinéma Langelier et le marché aux puces Cinq étoiles.
Fille d’immigrante, Mariana Mazza brosse un portrait de son enfance dans le Montréal-Nord des années 1990 à la fois sombre et lumineux, chaotique et chaleureux. Sa mère s’en mêlera, comme d’habitude.
SAMEDI, 26 octobre « La belle créole »
Résumé: Lorsque Dieudonné, jardinier de son état, sort de prison après avoir été acquitté pour le meurtre de Loraine, sa riche maîtresse békée croqueuse de jeunes hommes, il se retrouve dans une ville au bord de l’insurrection. Économie sinistrée, conflits sociaux, affrontements syndicaux et politiques, haines raciales : en 1999, Port-Mahault vit des heures difficiles. Dans cette ambiance délétère, Dieudonné, renié par sa famille et par bon nombre de ses amis, retrouve tout naturellement le chemin de sa Belle Créole, le bateau qui lui sert de refuge et de repère, vestige heureux d’un passé révolu.
Le savant récit de Maryse Condé livre peu à peu les clés de ce mystérieux personnage frappé du sceau du malheur, figure tragique d’une histoire d’amour passionnelle. Dans une nature luxuriante, elle met en scène des personnages au grand cœur et aux nobles idéaux. Sorte d’Amant de Lady Chatterley sous les tropiques nourri par une langue fleurie et baroque, loin de tout cliché exotique, La Belle Créole peint dans une tonalité sombre le destin d’un grand héros romantique.
SAMEDI, 28 septembre « Kukum »
Résumé: « C’est un de ces soirs où je trayais les vaches dans la lumière du soleil couchant que je l’ai vu pour la première fois. Un canot est apparu, descendant en silence la rivière. Un homme torse nu, à la peau cuivrée, ramait sans se presser, se laissant pousser par le courant. Il paraissait à peine plus âgé que moi. Nos regards se sont croisés. Il n’a pas souri. Et je n’ai pas eu peur. »
Ce roman raconte l’histoire d’Almanda Siméon, une orpheline amoureuse qui va partager la vie des Innus de Pekuakami. Elle apprendra l’existence nomade et la langue, et brisera les barrières imposées aux femmes autochtones. Relaté sur un ton intimiste, le parcours de cette femme exprime l’attachement aux valeurs ancestrales des Innus et le besoin de liberté qu’éprouvent les peuples nomades, encore aujourd’hui.
SAMEDI, 25 mai « Felix et la source invisible »
Résumé: Félix, 12 ans, est désespéré. Sa mère, la merveilleuse Fatou, qui tient à Belleville un petit bistrot chaleureux et coloré, est tombée dans une dépression sans remède. Elle qui incarnait le bonheur n’est plus qu’une ombre. Où est passée son âme vagabonde ? Se cache-t-elle en Afrique, près de son village natal ? Pour la sauver, Félix entreprend un voyage qui le conduira aux sources invisibles du monde. Dans l’esprit de Oscar et la dame rose et de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Eric-Emmanuel Schmitt interroge les mystères de l’animisme, la puissance des croyances et des rites issus d’une pensée spirituelle profondément poétique. Il offre aussi le chant d’amour d’un garçon pour sa mère.
SAMEDI, 27 avril « La définition du bonheur »
Résumé: « Pour Clarisse, le bonheur n’existait pas dans la durée et la continuité (cela, c’était le mien), mais dans le fragment, sous forme de pépite qui brillait d’un éclat singulier, même si cet éclat précédait la chute. » Deux femmes : Clarisse, ogre de vie, grande amoureuse et passionnée de l’Asie, porte en elle depuis l’origine une faille qui annonce le désastre ; Ève balance entre raison et déraison, tout en développant avec son mari une relation profonde et stable. L’une habite Paris, l’autre New York. À leur insu, un lien mystérieux les unit. À travers l’entrelacement de leurs destinées, ce roman intense dresse la fresque d’une époque, des années quatre-vingt à nos jours, et interroge le rapport des femmes au corps et au désir, à l’amour, à la maternité, au vieillissement et au bonheur.
SAMEDI, 23 mars « Histoire de la femme cannibale »
Résumé: « – Est-ce que vous n’allez pas retourner chez vous ? Chez moi ? Si seulement je savais où c’est. Oui, le hasard m’a fait naître à la Guadeloupe. Mais, dans ma famille, personne ne veut de moi. À part cela, j’ai vécu en France. Un homme m’a emmenée puis larguée dans un pays d’Afrique. De là, un autre m’a emmenée aux États-Unis, puis ramenée en Afrique pour m’y larguer à présent, lui aussi, au Cap. Ah, j’oubliais, j’ai aussi vécu au Japon. Cela fait une belle charade, pas vrai ? Non, mon seul pays, c’était Stephen. Là où il est, je reste. » La disparition de Stephen, assassiné dans une rue du Cap, est le dernier coup du sort pour Rosélie Thibaudin… Un drame qui la frappe de plein fouet, mettant un terme brutal à vingt ans d’un bonheur apparemment tranquille. En effet, exilée, étrangère dans tous les pays, Rosélie cumule toutes les « tares » : elle a quitté son île pour « l’Afrique marâtre » et a formé un couple mixte avec un Blanc « même pas métropolitain ». Dans une Afrique du Sud berceau de tous les racismes, Rosélie devra réapprendre à vivre seule.
SAMEDI, 24 février « Les prénoms épicènes »
Résumé: Claude aime passionnément Reine mais celle-ci lui préfère un mariage de raison pour mener à bien une ascension sociale mirifique. Las, Claude promet de se venger.
Il met son projet à exécution en épousant sur un apparent coup de tête Dominique, une employée sans histoire et sans relief. Elle sera la compagne de sa conquête de Paris et des privilégiés. Au bout de quelques années seulement, Dominique donne naissance à la petite Épicène, ainsi nommée en référence à ces prénoms mixtes comme celui de son père et celui de sa mère. L’ennui, c’est que Claude voue à sa fille une haine affichée, que la petite lui rend tout aussi bien et assez rapidement.
Un récit de vengeance où les bons sont récompensés, dans une fin inattendue.
SAMEDI, 27 janvier « Mur Méditerranée »
Résumé: À Sabratha, sur la côte libyenne, les surveillants font irruption dans l’entrepôt des femmes. Parmi celles qu’ils rudoient, Chochana, une Nigériane, et Semhar, une Érythréenne. Les deux se sont rencontrées là après des mois d’errance sur les routes du continent. Depuis qu’elles ont quitté leur terre natale, elles travaillent à réunir la somme qui pourra satisfaire l’avidité des passeurs. Ce soir, elles embarquent enfin pour la traversée. Un peu plus tôt, à Tripoli, des familles syriennes, habillées avec élégance, se sont installées dans des minibus climatisés. Quatre semaines déjà que Dima, son mari et leurs deux fillettes attendaient d’appareiller pour Lampedusa. Ce 16 juillet 2014, c’est le grand départ. Ces femmes aux trajectoires si différentes – Dima la bourgeoise voyage sur le pont, Chochana et Semhar dans la cale – ont toutes trois franchi le point de non-retour et se retrouvent à bord du chalutier unies dans le même espoir d’une nouvelle vie en Europe.
S’inspirant de la tragédie d’un bateau de clandestins sauvé par le pétrolier danois Torm Lotte pendant l’été 2014, Louis-Philippe Dalembert, à travers trois magnifiques portraits de femmes, nous confronte de manière frappante à la condition humaine, dans une ample fresque de la migration et de l’exil.
SAMEDI, 25 novembre « Les années sans soleil »
Résumé: Écrivain au succès modeste, libraire à ses heures, Elias Torres vit à Toulouse avec Camille et leurs enfants. Un certain mois de mars, tout se resserre autour d’eux : ils n’ont plus le droit de quitter le pays, leur ville, puis leur quartier. Elias s’inquiète pour sa fille, Maud, qui ne décolère pas contre l’inaction des dirigeants face à la crise écologique, et à qui la situation coupe toute perspective d’avenir. Il doit aussi prendre soin de son ami, le vieux poète Igor Mumsen. Afin de relativiser la détresse du présent, Elias mène des recherches pour savoir quelles ont été les pires années de l’histoire de l’humanité. Pour lui, la réponse ne fait pas de doute : ce sont les décennies qui ont suivi 535-536. Ces années-là, le soleil a cessé de briller pendant près de dix-huit mois. Tout en luttant pour protéger les siens, Elias se passionne pour ce petit âge glaciaire qui a marqué l’histoire d’une empreinte aussi méconnue que décisive. Dans ce roman porté par une voix inquiète et vive, l’amour de la littérature devient un des antidotes possibles aux angoisses qui nous hantent.
SAMEDI, 28 octobre: « Cher connard »
Résumé: «Cher connard, j’ai lu ce que tu as publié sur ton compte Insta. Tu es comme un pigeon qui m’aurait chié sur l’épaule en passant. C’est salissant, et très désagréable. Ouin ouin ouin je suis une petite baltringue qui n’intéresse personne et je couine comme un chihuahua parce que je rêve qu’on me remarque. Gloire aux réseaux sociaux : tu l’as eu, ton quart d’heure de gloire. La preuve : je t’écris. » Après le triomphe de sa trilogie Vernon Subutex, le grand retour de Virginie Despentes avec ces Liaisons dangereuses ultra-contemporaines. Roman de rage et de consolation, de colère et d’acceptation, où l’amitié se révèle plus forte que les faiblesses humaines…
SAMEDI, 20 mai : « L’Évangile du nouveau monde »
Résumé: « Un dimanche de Pâques, un nouveau-né gisait sur la paille, entre les sabots de l’âne qui le réchauffait de son souffle. Madame Ballandra joignit les mains et murmura : ’Un miracle ! voilà un cadeau de Dieu que je n’attendais pas, je te nommerai Pascal’. Le nouveau-né était très beau, le teint brun, les cheveux raides et noirs, des yeux d’un gris vert pareil à la mer qui entourait le pays.Cette beauté n’était pas la seule cause de la curiosité générale, une rumeur tenace gagnait de plus en plus de terrain. Cette histoire n’était pas naturelle. » Mais quelle est la mission de Pascal ? Est-il vraiment le fils de Dieu ? Pourra-t-il changer le destin des hommes, adoucir leurs souffrances et rendre le monde plus juste ? Que révélera cet Évangile du nouveau monde sur notre nature et notre avenir ? Segou, Moi, Tituba sorcière… En attendant la montée des eaux… Marquée par la puissance de son imaginaire et son engagement, l’oeuvre de Maryse Condé rayonne dans le monde entier et lui a valu en 2018 le « Nobel alternatif ».
SAMEDI, 29 avril : « Frère d’âme »
Résumé: Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit. Lui, le paysan d’Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l’effroi. Au point d’effrayer ses camarades. Son évacuation à l’Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d’ultime et splendide résistance à la première boucherie de l’ère moderne.
SAMEDI, 25 mars : Le livre des Baltimore
Résumé: Jusqu’au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair. Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l’auteur de La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey. Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d’une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne. Huit ans après le Drame, c’est l’histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu’en février 2012 il quitte l’hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s’atteler à son prochain roman. Au gré des souvenirs de sa jeunesse, Marcus revient sur la vie et le destin des Goldman-de-Baltimore et la fascination qu’il éprouva jadis pour cette famille de l’Amérique huppée, entre les vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les frasques dans les écoles privées. Mais les années passent et le vernis des Baltimore s’effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu’au jour où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu’est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore?
SAMEDI, 25 février : Petit pays
Résumé: En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…« J’ai écrit ce roman pour faire surgir un monde oublié, pour dire nos instants joyeux, discrets comme des filles de bonnes familles: le parfum de citronnelle dans les rues, les promenades le soir le long des bougainvilliers, les siestes l’après-midi derrière les moustiquaires trouées, les conversations futiles, assis sur un casier de bières, les termites les jours d’orages… J’ai écrit ce roman pour crier à l’univers que nous avons existé, avec nos vies simples, notre train-train, notre ennui, que nous avions des bonheurs qui ne cherchaient qu’à le rester avant d’être expédiés aux quatre coins du monde et de devenir une bande d’exilés, de réfugiés, d’immigrés, de migrants. »
SAMEDI, 28 janvier : Autobiographie d’un poulpe
Résumé: Ce récit d’anticipation nous plonge au cœur des débats scientifiques d’un futur indéterminé. Quelque part entre faits scientifiques et affabulations poétiques se dessine un horizon troublant : et si les araignées, les wombats et les poulpes nous adressaient des messages codés à travers leurs comportements ? Par cette étonnante expérience de pensée nourrie des plus récentes découvertes scientifiques, Vinciane Despret ouvre la voie à un décentrement de la condition humaine sur Terre.
SAMEDI 26 novembre 2022 : Le parfum des fleurs la nuit
Résumé : Comme un écrivain qui pense que « toute véritable audace vient de l’intérieur », Leïla Slimani n’aime pas sortir de chez elle et préfère la solitude à la distraction. Alors pourquoi accepter cette proposition d’une nuit blanche à la Pointe de la Douane, à Venise, dans les collections d’art de la Fondation Pinault, qui ne lui parlent guère ? Autour de cette » impossibilité » de livre, avec un art subtil de la digression dans la nuit vénitienne, Leila Slimani nous parle d’elle, de l’enfermement, du mouvement, du voyage, de l’intimité, de l’identité, de l’entre-deux, entre Orient et Occident, où elle navigue et embarque, comme Venise à la pointe de la Douane, comme la ville sur pilotis vouée à la destruction et à la beauté, enrichissant et empruntant, silencieuse et narrant à la fois. C’est une confession discrète, dans laquelle l’auteur parle de son père, autrefois emprisonné, mais c’est une confession modeste, qui n’appuie jamais, légère, sérieuse, toujours à sa juste place : « Écrire, c’est jouer avec le silence, c’est dire, de manière détournée, des secrets indicibles dans la vie réelle ». C’est aussi un livre intense, illuminé de l’intérieur, sur la disparition de la beauté, et donc sur l’urgence d’en profiter, la splendeur de l’éphémère. Leila Slimani cite Duras : » Écrire, c’est aussi, sans doute, effacer. Remplacer. » Au petit matin, l’auteur, éveillé et conscient, sort de l’immeuble comme d’un rêve, et il ne reste de cette nuit que le parfum des fleurs. Et un livre.
SAMEDI 29 octobre 2022 : Tempêtes
Résumé : Marie Saintonge emménage dans une maison léguée par son oncle, récemment suicidé, située dans le Massif bleu, une montagne québécoise. Confinée à l’intérieur à cause d’une tempête de neige, elle y vit des phénomènes à l’apparence paranormale et finit par perdre pied… Ric Dubois est resté le prête-plume de l’écrivain Chris Julian jusqu’à sa mort par suicide. Délivré de ses obligations à son égard mais déterminé à terminer le manuscrit pour se prouver sa propre valeur, Ric se rend au camping du Massif bleu, afin d’y travailler sur le roman. Plusieurs meurtres ont lieu au camping ; bien que soupçonné par beaucoup de locaux à cause de son statut d’étranger, Ric s’efforce de mettre la main sur le véritable coupable. Deux versants de la montagne, deux destins tragiques qui vont se rejoindre.
SAMEDI 30 avril 2022 : Le duel des grands-mères
Résumé : Parce qu’il fait l’école buissonnière pour lire, manger des beignets et jouer aux billes, parce qu’il répond avec insolence, parce qu’il parle français mieux que les Français de France et qu’il commence à oublier sa langue maternelle, Hamet, un jeune garçon de Bamako, est envoyé loin de la capitale, dans le village où vivent ses deux grands-mères.Ses parents espèrent que ces quelques mois lui apprendront l’obéissance, le respect des traditions, l’humilité.Mais Hamet en rencontrant ses grands-mères, en buvant l’eau salée du puits, en travaillant aux champs, en se liant aux garçons du village, va découvrir bien davantage que l’obéissance : l’histoire des siens, les secrets de sa famille, de qui il est le fils et le petit-fils.
SAMEDI 4 décembre 2021: Le chœur des femmes
Avec bienveillance et pédagogie, le roman traite sans tabou du soin gynécologique, mais aussi plus largement du traitement de l’intimité et de la santé des femmes.
SAMEDI 30 octobre 2021: Comme nous existons – Kaoutar HARCHI
Résumé: Kaoutar Harchi mène dans ce livre une enquête autobiographique pour saisir, retranscrire au plus près cet état d’éveil, de peur et d ‘excitation provoqué, dit-elle, “par la découverte que nous – jeunes filles et jeunes garçons identifiés comme musulmans, que nous le soyons ou pas d’ailleurs – étions perçus à l’aube des années 2000 par un ensemble d’hommes et de femmes comme un problème.” Un livre où l’amour filial et l’éveil de la conscience politique s’entremêlent dans une langue poétique et puissante.
SAMEDI 25 septembre 2021: Femme du ciel et des tempêtes – Wilfried N’SONDÉ
Résumé: Un chaman de Sibérie trouve sous le permafrost la sépulture d’une reine datant de plus de dix mille ans. Stupéfaction : le corps momifié par les glaces a la peau noire. Décidé à utiliser sa découverte pour protéger un territoire menacé par l’exploitation gazière, le chaman contacte un ami scientifique français dans l’espoir qu’il mobilisera les écologistes du monde entier. Celui-ci monte une discrète expédition avec une docteure germano-japonaise et un ethnologue congolais. Deux mafieux qui tiennent à leurs projets industriels les attendent de pied ferme…On retrouve l’enthousiasme de Wilfried N’Sondé dans un roman d’aventures haletant qui parle d’écologie, d’harmonie avec le vivant, de partage entre les peuples et de communication entre mondes visible et invisible.
SAMEDI 26 juin 2021: Des Funambules – Mohammed Aïssaoui
Résumé: Mehdi commence ses études au lycée Lyautey de Casablanca. L’instituteur, impressionné par l’intelligence de son jeune élève, lui a obtenu une bourse dans le prestigieux établissement français. Fouad Laroui raconte le choc culturel que représente pour le petit Marocain la découverte du mode de vie des Français.
SAMEDI 29 mai 2021: Une année chez les Français – Fouad Laroui
Résumé: Mehdi commence ses études au lycée Lyautey de Casablanca. L’instituteur, impressionné par l’intelligence de son jeune élève, lui a obtenu une bourse dans le prestigieux établissement français. Fouad Laroui raconte le choc culturel que représente pour le petit Marocain la découverte du mode de vie des Français.
SAMEDI 24 avril 2021: Arsène Lupin, Gentleman/Cambrioleur – Maurice LEBLANC
Résumé: Svelte, élégant, raffiné, séducteur, Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur de son état, est le modèle du dandy « Belle Epoque ». Son intelligence, sa culture, ses talents d’illusionniste entre Fregoli et Robert-Houdin sont au service d’un culot stupéfiant. Mais cet homme du monde accompli est aussi un anarchiste dans l’âme qui se joue des conventions sociales avec une merveilleuse insolence.
SAMEDI 27 février 2021: Rencontre littéraire avec Michèle Vinet
SAMEDI 30 janvier 2021: Le sanctuaire, Laurine ROUX
Résumé: Réfugiée en pleine montagne, une famille lutte pour sa survie en exterminant les oiseaux car ils seraient à l’origine de l’extinction de l’humanité. La mère ne parvient pas à oublier son passé et se morfond chaque jour en y pensant tandis que le père dispense à ses filles un entraînement militaire. Gemma, la plus jeune, transgresse progressivement les limites du sanctuaire érigé par son père.
SAMEDI 21 novembre 2020: Le fantôme de l’opéra, Gaston Leroux
Résumé: Une mystérieuse ombre hante les dédales de l’Opéra de Paris. Insaisissable, cette présence apparaît et s’évanouit, laissant place aux plus folles rumeurs. C’est une belle et talentueuse cantatrice qui semble actuellement retenir toute son attention. L’énigmatique spectre va jusqu’à lui prodiguer des conseils musicaux… à moins que ce soient autant de menaces déguisées.
SAMEDI 3 octobre 2020: Nymphéas noirs, Michel Bussi
Résumé: Giverny, village de Claude Monet, berceau de nombreux chefs-d’œuvre du peintre, mais aussi lieu de tous les mystères. L’intrigue se porte sur trois femmes vivant dans ce village: une fillette de 11 ans douée pour la peinture, une jeune et séduisante institutrice et une vieille femme, se terrant dans sa tour ne manquant jamais d’espionner la vie au dehors. Tout semble être réuni pour mener une vie paisible sauf qu’un meurtre inexpliqué va venir rompre ce calme apparent.
SAMEDI 12 septembre 2020: L’armée furieuse, Fred Vargas
Résumé : Là-bas, quand quelqu’un dit « J’ai vu passer l’Armée furieuse », tout le monde sait très bien de quoi il retourne. Je vais mieux vous décrire l’Armée que voit Lina, et vous comprendrez que ses nuits ne soient pas douces. Que voit-elle? Armel, cette vieille armée qui répand son fracas n’est pas intacte. Les chevaux et leurs cavaliers sont décharnés, et il leur manque des bras et des jambes. C’est une armée morte à moitié putréfiée, hurlante et féroce.
SAMEDI 18 août 2020: Traversée de la Mangrove, Maryse Condé
Résumé : À Rivière au Sel, en plein cœur de la forêt, on veille un mort, un homme qui s’est installé dans le village quelques années auparavant et dont on ne sait pas grand-chose. Est-il cubain ? Colombien ? Pourquoi est-il revenu en Guadeloupe ? Les réponses ne sont pas claires. Cependant, peu importe la véritable identité de cet homme. Ce qui importe, c’est l’image que les individus gardent chacun de lui et les modifications essentielles qu’il a apportées dans leurs vies. Dans le temps clos de cette seule nuit, au-delà de cette petite communauté, c’est toute la société guadeloupéenne d’aujourd’hui qui se dessine, avec ses conflits, ses contradictions et ses tensions.
SAMEDI 18 juillet 2020: Le pays des autres, Leïla Slimani
Résumé : En 1944, Mathilde, une jeune Alsacienne, s’éprend d’Amine Belhaj, un Marocain combattant dans l’armée française. Après la Libération, le couple s’installe au Maroc à Meknès, ville de garnison et de colons.
SAMEDI 13 Juin 2020 : Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon, Jean-Paul Dubois, prix Goncourt 2019
Résumé: Né à Toulouse en 1955, fils d’un pasteur protestant danois et d’une Française qui dirige un cinéma d’art et d’essai, Paul Christian Frederic Hansen occupe en 2009 une cellule de la prison de Bordeaux, à Montréal.
SAMEDI 10 mai 2020 : LE CHAT DU RABBIN de JOANN SFAR
Résumé: Le chat du rabbin n’est pas un chat comme les autres. Non seulement il est doué d’un esprit critique décapant dans cette Algérie du début du XXe siècle, mais en plus la faculté de parole lui vient après qu’il a soudain dévoré le perroquet de son maître. Le voilà plus décidé que jamais à utiliser son savoir et sa verve pour mieux faire vaciller les hommes dans leurs certitudes… et susciter l’admiration de sa très chère et ravissante maîtresse Zlabya.
SAMEDI 4 AVRIL 2020 – NOS RICHESSES de KAOUTHER ADIMI
Résumé: En 1935, Edmond Charlot a vingt ans et rêve de créer une librairie-maison d’édition à Alger. Il imagine un espace dédié à la littérature, l’amitié et la Méditerranée. Albert Camus lui offre son premier texte, Jean Giono un nom : Les Vraies Richesses. En 2017, Ryad, étudiant parisien, est recruté pour fermer la librairie algéroise sous le regard vigilant d’Abdallah, le dernier gardien des lieux.
SAMEDI 7 MARS 2020 – LA PART DE L’AUTRE de ERIC-EMMANUEL SCHMITT, auteur franco-belge
Résumé: 8 octobre 1908 : Adolf Hitler est recalé. Que se serait-il passé si L’École des beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement ? Que serait-il arrivé si, cette minute-là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d’artiste ? Cette minute-là aurait changé le cours d’une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde… »
SAMEDI 22 FÉVRIER 2020 – HAVRE (THÉÂTRE) de MISHKA LAVIGNE, auteure canadienne
SÉANCE EXCEPTIONNELLE EN PRÉSENCE DE L’AUTEURE
Résumé: La première inspiration pour Havre vient d’un questionnement autour de ce qu’on laisse derrière nous quand on meurt : ce qu’on laisse derrière nous en tant qu’artiste, mais aussi en tant qu’humain.
Mishka Lavigne a remporté le Prix du Gouverneur Général 2019.
SAMEDI 11 JANVIER 2020 – LA VIE DEVANT SOI de Romain Gary
Résumé: Quartier de Belleville, années 70. Momo, 10 ans vit chez Madame Rosa, une ancienne prostituée qui a créé «une pension sans famille pour les gosses qui sont nés de travers», c’est à dire qu’elle accueille des enfants de prostituées pour les protéger de l’assistance publique ou des « proxinètes », comme dit Momo.
Romain Gary a reçu le prix Goncourt pour ce roman, écrit sous le nom d’emprunt d’Emile Ajar.
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2019 – RU de KIM THÙY
Résumé: Récit intimiste et autobiographique composé de très courts textes, Ru dévoile par fragments les souvenirs de l’auteure : sa naissance au Vietnam pendant la guerre, sa fuite avec les réfugiés de la mer, son accueil dans une petite ville du Québec, ses études, ses liens familiaux…
Prix du gouverneur général 2010, Grand Prix RTL-Lire 2010 et Grand Prix du Salon du livre de Montréal 2010. 144 pages.